Les manifestations corporelles de la position égocentrique du Moi.
Elles peuvent prendre des formes multiples.
Le diaphragme étant une cloison placée entre la cage thoracique et l’abdomen (en grec ancien, le mot « phren » veut dire littéralement « cloison »), sa crispation sera l’instrument douloureux de cette séparation, de ce rejet : on aura le plexus solaire noué.
L’ensemble du corps peut être très contracté (en sympathicotonie) ou, au contraire, abandonné à lui-même (en parasympathicotonie), donnant une apparence de décontraction alors que la personne se sent malheureuse et dans une grande crispation à l’intérieur d’elle-même. En réalité, son corps est un assemblage de zones faibles (selon les personnes, voûtes plantaires, muscles abdominaux, grands fessiers, bras) et de zones contracturées et douloureuses (crâne, muscles des yeux, de la mâchoire, de la nuque, diaphragme, toute la zone viscérale).
On peut s’isoler de la sensation de son corps en l’entourant d’une couche adipeuse.
On peut s’identifier exclusivement au haut du corps et se restreindre à n’habiter que cette partie, sa tour en quelque sorte, d’où on va considérer le reste du corps : le corps que l’on a, en se privant du corps que l’on est.
On peut se grandir en redressant les courbures de sa colonne vertébrale, augmenter le volume de la cage thoracique, le domaine du Moi, ou l’avancer en se cambrant.
Bien que cet effort soit visible par les autres, car il donne une impression de rigidité, il peut être inconscient.