La difficulté à se concentrer
Toute personne qui commence à méditer rencontre cette difficulté, qui est changeante.
Parfois, on est totalement présent et, les premières fois que cela nous arrive, on est très surpris d’entendre la cloche sonner la fin des 25 mn.
Lors d’autres séances (et on ne sait pas à l’avance comment cela va se passer, les samskaras y sont sûrement pour quelque chose), l’esprit va constamment s’égarer et se lancer sur des chemins de traverse impensables.
Êtes-vous choqué de constater que votre esprit est hors de contrôle ? Ne vous inquiétez pas. Vous n’êtes pas plus fou qu’hier. Il en a toujours été ainsi mais, simplement, jusque là, vous ne vous en étiez pas aperçu. Les autres aussi sont fous, mais eux l’ignorent. Aussi, ne vous laissez pas perturber.
Muscler ma concentration
Quel comportement adopter quand, soudain, revenant à moi même, je prends conscience que j’étais parti ailleurs, happé par une pensée ? C’est très simple : je reviens à la sensation du corps, fermement, avec douceur et en souriant de me surprendre dans un tel état de distraction.
Et ceci, autant de fois que nécessaire.
Et surtout, sans maugréer, sans en profiter pour me rabaisser, tout commentaire qui ne ferait que retarder le moment où je suis enfin revenu à la présence aux sensations et qui ne ferait donc que prolonger la distraction.
Soyons sans irritation contre l’esprit qui vagabonde, mais plein de gratitude envers la partie de l’esprit qui a pris conscience de cette distraction et nous permet de nous recentrer, afin qu’elle se développe et continue à nous aider.
Quoique besogneuses, les assises où nous transpirons dans l’effort pour recentrer une attention qui s’éparpille sans cesse sont de très bonnes séances : chaque prise de conscience, chaque recentrage construit notre capacité d’attention : nous sommes en train de « muscler » notre concentration.
Une assise efficace n’est pas forcément une assise agréable.
Les aides corporelles
La force des mains. Elle est un soutien considérable pour la concentration. Alliée à la détente du cou et des épaules, elle permet de réunir vigilance et lâcher-prise.
La présence dans le bassin et la force qu’on y maintient en permanence.
Par contre, si l’action de serrer la gorge est une aide très efficace pour lutter contre les pensées, elle est déconseillée car elle nous ferme et nous durcit. Elle nous place dans une forme de conscience étroite, la conscience en « forme de flèche ».